Les ADLB à l’EREA et au collège Saint Julien
En prélude au concert du 2 août, le vendredi 7 juin, le Trio des Confluences a mené une action pédagogique auprès des élèves de deux établissements brivadois : une première visite aux 40 élèves de l’EREA (Etablissement Régional d’Enseignement Adapté) suivie d’un rendez-vous à Saint Julien avec les élèves de sixième.
Le Trio des Confluences est une formation musicale lyonnaise composée de musiciennes qui jouent différents instruments de la famille des bois. A l’image du Rhône et de la Saône qui mèlent leur eaux à leur confluence à Lyon, ces artistes mèlent les timbres d’instruments contemporains, traditionnels ou anciens dans des extraits d’oeuvres célèbres adaptées à leur trio.
Sophie FRANCOIS a fait entendre la flûte traversière et son ancêtre le traverso. Les élèves ont pu remarquer le changement de timbre entre les factures ancienne en bois et contemporaine en métal. Sophie leur a montré et expliqué le rôle des nombreuses clés de l’instrument moderne qui permettent de boucher les 17 trous de l’instrument.
Sarah THOUVENOT, à son tour, a joué du hautbois et de son grand frère le cor anglais. Comme pour la famille des flûtes, Sarah a fait entendre l’ancêtre de la famille, le hautbois baroque né sous Louis XIV. Sur le hautbois moderne, nous avons retrouvé des clés : 23 pour seulement 9 doigts qui jouent ! (Le pouce droit ne sert qu’à soutenir l’instrument). A la différence des flûtes où l’air est mis en vibration en soufflant sur un biseau de bois ou de métal, dans la famille des hautbois le son est produit par une anche double. La plus simple : en prenant une tige de pissenlit et en soufflant, elle se divise en deux sur quelques millimètres et produit un son. Dans les instruments traditionnels on trouve des anches en paille ou en roseau de toutes tailles.
Marie-Hélène VUILLERMET a pris le relais à la clarinette. Cette fois, l’anche est simple. Une seule lame de roseau est ligaturée sur un bec. Les enfants ont tous reconnu la panthère rose. Nous avons entendu la plus petite (donc la plus aiguë) des clarinettes de la famille moderne. La clarinette basse, plus grande que certains élèves, en a surpris plus d’un par sa tessiture grave et son timbre très particulier. Le chalumeau né à la période médiévale s’est fortement transformé au XVIIIe siècle pour aboutir à la famille contemporaine. Le tarogato, instrument traditionnel toujours joué est un intermédiaire entre le chalumeau et notre clarinette.
Toutes les trois ont interprété des extraits du concert qu’elles donneront à la basilique de Brioude le 2 août à 18h30 : « Sur un air d’opéra ». Nous avons reconnu des airs extraits de Don Juan, Carmen …
Cette action pédagogique s’inscrit dans la volonté des amis de la basilique de provoquer des rencontres entre des artistes et les enfants du brivadois. Elle fait suite aux prestations l’an passé du Quatuor Appassionata. Le jour même du concert, les résidents des deux établissements de l’EHPAD Saint Dominique auront encore la chance d’assister à un concert privé.